LE CAFÉ COLOMBIEN

SON HISTOIRE, SA CULTURE ET TOUTES LES VARIÉTÉS QUE L’ON TROUVE DANS LE PAYS

De carthagène à Guatape, le café colombien est l’or noir du pays. Bien que la Colombie ait été au coeur de conflits intérieurs très perturbants pour ce type de production, la culture caféière perdure et s’inscrit comme l’une des richesses de ce territoire.

Les plantations s’étalent du nord au sud, le long de « l’eje cafetero », sur les contreforts de la Cordillère des Andes. Profitant de l’altitude idéale et de la richesse du terroir, les quelques 500 000 cafeteros colombiens produisent plus de 12 millions de sacs (60 Kg) chaque année. 3ème produit d’exportation du pays, les fameux grains de café colombiens sont particulièrement appréciés des amateurs de café.

L’HISTOIRE DU CAFÉ COLOMBIEN

Vraisemblablement introduit depuis le Venezuela au 18ème siècle, le café a commencé à se propager à travers le pays à partir du 19ème siècle. C’est depuis Santander que cette propagation a commencé.

Au cours de ce siècles, les propriétaires de richesses liées à l’exploitation des mines et aux plantations de tabac ont commencé à investir dans l’achat de terres pour les dédier à la culture caféière.

Vers 1890, alors que le cours du café mondial dégringole, le pays connaît une crise mettant à mal bon nombre d’exploitations. Seule la partie ouest du pays sera épargnée. C’est d’ailleurs depuis cette région, vers Antioquia, que les producteurs de café ont commencé à se structurer en coopératives afin de ne plus être floués par les entreprises internationales de négoce.

Durant le 20ème siècle, le secteur caféier connaîtra des hauts et des bas, relatifs à l’ambiance politique du pays et aux conflits intérieurs. Ce n’est que dans les années 90 que soufflera un renouveau pour donner un nouvel élan à cette richesse nationale. Malheureusement, c’est à cette époque qu’à plusieurs reprises, la majorité des plantations seront endommagées par des parasites, mettant à mal la rentabilité de nombreuses exploitations.

LA RÉPARTITION DES DIFFÉRENTS TERROIRS COLOMBIENS PERMETTANT LA CULTURE DU CAFÉ

Fait important, l’Unesco a reconnu le « paysage culturel du café colombien » comme patrimoine mondial. En parallèle, une appellation « café de Colombie » a vu le jour en 2005, faisant de cette indication d’origine géographique protégée, un label permettant de faire valoir le travail des producteurs colombiens.

C’est dans le « triangle du café » que les grains d’arabica colombiens sont cultivés. Antioquia, le Caldas, le Cauca, le Norte Santander autour de Cucuta, et le Quindio sont les principaux départements où l’on trouve des plantations. Toute cette zone correspond à la partie occidentale de la Cordillère des Andes où les exploitations se situent toutes entre 1300 et 1900 mètres d’altitude.

 

Le saviez-vous ?
Les cafés répondant à l’appellation d’origine « café de Colombia » ont tellement de succès à travers le monde, que la plupart de la production est dédiée à l’exportation. Fait insolite, la Colombie est ainsi contrainte d’importer des grains de café cultivés notamment au Brésil pour assurer la consommation nationale !

 

Le café de Colombie est réputé pour sa qualité et sa finesse.

COMMENT EST ASSURÉE LA PRÉPARATION DU CAFÉ COLOMBIEN ?

Compte tenu de la multitude de petites exploitations, nombreuses sont les récoltes à être assurées à la main. Cette façon d’opérer permet de garantir une maturation optimale du grain, permettant de tirer le meilleur de chaque grain.

Pour ce qui est de la récupération des grains emprisonnés dans la pulpe de chaque fruit, elle se fait essentiellement selon le procédé dit « humide », donnant un « café lavé », très pur.

C’est notamment grâce aux soins portés aux opérations de cueillette et de séchage que la qualité des grains du café colombien est due. Ils sont produits dans le plus grand respect des qualités intrinsèques de chaque variété. D’ailleurs, nombreux sont les amateurs à être d’avis que le ce café fait partie des meilleurs du monde.

 

QUELLES VARIÉTÉS DE CAFÉ SONT CULTIVÉES EN COLOMBIE ?

Toute la production du pays est basée sur la culture de l’espèce arabica. L’altitude et l’humidité du climat font que seul l’arabica y pousse correctement.

 

LE TYPICA

Appelée pajarito ou nacional, cette variété Le Typica représente
environ 4% de la production du pays.

 

LE CASTILLO

Cette variété créée de toute pièce a été conçue pour résister aux agressions de la rouille et des parasites susceptibles de mettre à mal les cultures. Introduite en 2008, elle représente aujourd’hui près de la moitié de production nationale.

 

LE COLOMBIA

Il s’agit là aussi d’une espèce créée par l’homme, pensée pour produire autant que le Caturra, mais offrant plus de résistance aux parasites. Introduite au début des années 80, elle occupe un peu plus de 25% des surfaces cultivées.

 

LE CATURRA

Apprécié pour son rendement intéressant, ce café est sujet aux attaques de rouille. Toutefois, plus de 18% du café produit en Colombie est du Caturra.

 

LE TABI

Provenant du croisement des variétés Timor et Bourbon, ce café d’exception possède de longs grains très aromatiques. Selon l’avis de nombreux amateurs, il s’agit d’une variété donnant d’excellents résultats gustatifs. Ces plants résistent à la rouille et offrent un bon rendement. Il ne représente cependant qu’une petite partie de la production nationale.

 

LE BOURBON

Si durant une longue période, il s’agissait de la variété la plus cultivée sur le territoire, elle ne représente qu’une infime partie de la production caféière colombienne. Toutefois, les petits producteurs qui continuent à l’exploiter en tirent un bon prix du fait de sa finesse aromatique.

CONCLUSION

Le café produit en Colombie fait partie des meilleurs arabicas au monde. Il offre de grands crus, cultivés dans le respect des traditions.

 

Bien que le pays ait connu des épisodes difficiles, le café colombien reste une richesse de ce pays. A l’échelle du marché mondial, les variétés cultivées dans le pays restent parmi les favorites des amateurs du monde entier.