LE CAFÉ JAVA

Cultivé sur les flancs des volcans d’Indonésie, le café Java est apprécié pour sa qualité et sa finesse un peu partout à travers le monde.

 

C’est sur ce territoire que la variété Typica fut repérée et identifiée pour la première fois, il y a près de 3 siècles. Introduit par les hollandais dont l’Indonésie était une colonie, le café fait désormais parmi des cultures traditionnelles locales. Au fil des siècles, des progrès et des déconvenues, le café indonésien est devenu un incontournable de l’univers « du petit noir ».

L’HISTOIRE DU CAFÉ JAVA

Après avoir réussi à subtiliser quelques graines du Yémen, un navigateur néerlandais réussit à les ramener aux Pays-Bas où elles seront cultivées et acclimatées. Ce sont ces mêmes graines de Moka qui deviendront les ancêtres de la plupart du café arabica cultivé dans le monde aujourd’hui.

 

A la fin du 17ème siècle, quelques graines furent introduites en Indonésie, alors colonie de la couronne néerlandaise. Elles s’y développeront, mais la propriété dans laquelle elles étaient cultivées fut inondée. L’opération fut donc répétée et les plants ainsi obtenus ont été multipliés, puis distribués aux cultivateurs locaux afin que ces derniers se lancent dans la caféiculture. Le but de cette propagation était clairement basé sur l’indépendance quant à la consommation en terres néerlandaises, avec l’espoir de pouvoir lancer un commerce à l’échelle internationale.

 

Après des débuts frileux, c’est finalement ce qui finît par se passer, puisqu’aujourd’hui, l’Indonésie produit environ 6% de la totalité du café du monde.

 

C’est non sans mal que tout ceci fut réalisé, compte tenu des diverses épidémies (rouille notamment) et catastrophes naturelles qui ont entaché ce parcours. Quoi qu’il en soit, la caféiculture représente aujourd’hui un pan important de l’économie du pays.

 

L’INDONÉSIE PRODUIT ENVIRON 6% DE LA TOTALITÉ DU CAFÉ DU MONDE.

COMMENT ET OÙ EST CULTIVÉ LE CAFÉ JAVA ?

On retrouve la plupart des cultures entre 800 et 1200 m d’altitude. Compte tenu de la nature du relief et du terroir, il est intéressant de noter que la plupart des plantations sont installées à flancs de volcans. La richesse du sol mêlée au climat tropical permettent ainsi d’obtenir des cerises qui donnent des grains aux arômes doux et subtils. 

Les cultures se partagent entre 4 zones différentes :

  • Java.
  • Bali.
  • Sulawesi.
  • Sumatra.

 

Les producteurs de chacune font valoir la qualité et les particularités de leurs récoltes. Cependant, compte tenu du fait que la plupart des récoltes sont exportées, les grains des unes et des autres sont souvent mélangés pour donner ce qu’on appelle le café Java.

Les forêts locales abritent les cultures et protègent ainsi les caféiers. Ces derniers poussent ainsi abrités des agressions de l’environnement. Il est vrai qu’en comparaison d’un arabica classique, une récolte locale est généralement inférieure en rendement. Pour autant, la quantité de plantations compensent largement cette différence.

 

Le saviez-vous ? La variété Typica découverte à Java est à l’origine d’autres variétés connues et appréciées aujourd’hui. Le Bourbon et le Blue Mountain par exemple en sont des descendants. Tout comme le Java, ces cafés sont devenus célèbres à travers le monde entier et recherchés par les amateurs.

COMMENT EST PRÉPARÉ ET TRAITÉ LE CAFÉ JAVA ?

Les producteurs locaux travaillent selon méthode sèche. C’est-à-dire que les cerises sont mises à sécher au soleil, à même le sol, sur de grandes dalles de béton. Une fois la pulpe séchée, ils passent les fruits dans une machine qui permet de séparer le grain et sa coquille.

Les grains sont ensuite remis à sécher avant d’être conditionnés puis expédiés.

Bien que la méthode sèche ou nature soit considérée comme étant moins noble que le procédé appelé « café lavé », les arômes des grains locaux se prêtent parfaitement à ce traitement. Étant à la fois doux et complexes, ils ne pâtissent pas de cette méthode de préparation.

La torréfaction réservée à la production javanaise est relativement courte et douce. On tache d’en respecter les arômes au maximum.

 

LE KOPI LUWAK

Seul un café est traité différemment des autres, il s’agit du Kopi Luwak. Après avoir été ingurgités par une civette (animal local), les grains se retrouvent ensuite dans ses déjections. Ces dernières sont récupérées puis on en récupère tous les grains de café pour les laver et les traiter avec le plus grand soin avant torréfaction. Ce n’est pas un hasard si le Kopi Luwak compte parmi les cafés les plus chers du monde. Le processus de digestion de l’animal donne un goût très doux et considéré comme noble à la boisson qui en découle ensuite. Aussi rare que cher, il s’agit d’un produit d’exception que les palaces et les hôtels de luxe s’arrachent.

QUELLES SAVEURS ET QUELS ARÔMES QUALIFIENT LE CAFÉ JAVA ?

Il s’agit d’un arabica doux et parfois un peu sucré. La torréfaction relativement douce qu’il subit lui confère des notes aromatiques proches du chocolat, avec des nuances prononcées de noisette. Les puristes disent que l’on retrouve toute la richesse et la complexité de son terroir dans chaque tasse.